Conditions de vie des détenus et droits de l’homme dans la prison urbaine de Kikwit en République Démocratique du Congo

Auteurs

  • Pablo MBUTIWI OBWOY Université de Kikwit

Mots-clés :

Conditions de vie, détenus, protection constitutionnelle, droits des détenus, prise en charge

Résumé

L’emprisonnement est l’une des peines prévues à l’article 5 du code pénal congolais livre 1er pour sanctionner toute personne qui aurait commis une infraction. Lorsque cette peine est mise en exécution, la personne condamnée devient entièrement à charge de l’Etat. Ce dernier doit donc lui assurer les conditions de vie qui préservent sa santé et sa dignité, afin d’atteindre sans difficulté l’objectif de réinsertion sociale.
Dans la pratique, les détenus en République Démocratique du Congo en général et dans la prison urbaine de la ville de Kikwit en particulier sont soumis à des conditions de vie malsaines, c’est-à-dire ne préservant pas leurs santés et leurs dignités, en violation de la majorité des instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux en matière de droits de l’homme, comme si les détenus avaient le statut des personnes qui perdent tous leurs droits à l’exception de ceux que l’administration pénitentiaire décide de leur maintenir à titre de privilège.
Pour assurer aux détenus les conditions de vie dans le respect des droits de l’homme conformément aux textes en matière de droits de l’homme, l’Etat doit d’abord considérer la prison comme une institution juridique. C’est pourquoi, en protégeant constitutionnellement les droits des citoyens, l’on doit faire une déclaration des droits faisant spécifiquement référence aux détenus, pour permettre à ces derniers d’avoir le statut légal des personnes qui conservent tous leurs droits à l’exception de ceux qui leur sont retirés par l’emprisonnement. Il doit ensuite prévoir un budget uniquement pour la prise en charge des détenus. Il faut enfin qu’il y ait le respect de l’Etat de droit pour une bonne protection des droits garantis aux détenus.

Abstract
Imprisonment is one of the penalties provided for in Article 5 of the Congolese Criminal
Code Book 1 to punish anyone who has committed an offense. When this sentence is put into execution, the sentenced person becomes entirely dependent on the State. The latter must therefore ensure the living conditions that preserve his health and dignity, in order to achieve without difficulty the goal of social reintegration.
In practice, detainees in the Democratic Republic of Congo in general and in the urban prison of the city of Kikwit in particular are subjected to unhealthy living conditions, that is to say, not preserving their health and dignity, in violation of the majority of national and international human rights legal instruments, as if the detainees had the status of persons who lose all their rights except those that the prison administration decides on their rights maintain as a privilege.
In order to ensure that detainees enjoy human rights in accordance with human rights law, the state must first consider prison as a legal institution. Therefore, by constitutionally protecting the rights of citizens, we must make a declaration of rights specifically referring to detainees, to allow them to have the legal status of persons who retain all their rights except of those who are taken away by imprisonment. It must then provide a budget only for the care of prisoners. Finally, there must be respect for the rule of law for a good protection of the rights guaranteed to prisoners.

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Publiée

2016-09-19

Comment citer

MBUTIWI OBWOY, P. (2016). Conditions de vie des détenus et droits de l’homme dans la prison urbaine de Kikwit en République Démocratique du Congo. Éducation Et développement, 1(16), 12. Consulté à l’adresse https://educationetdeveloppement.com/index.php/ojsordimain/article/view/43