Perception de la formation scolaire technique et professionnelle par les élèves de Kinshasa

Résumé

L’étude a porté essentiellement sur l’image que les élèves de Kinshasa se font de l’enseignement technique et professionnel. Elle avait pour objectif d’analyser le point de vue des élèves qui fréquentent l’enseignement technique sur la formation technique, l’image qu’ils se font de la formation et de l’enseignement, sur les atouts nécessaires à la fin de leurs études leur permettant d’être en mesure de créer et d’inventer quelque chose de nouveau, sur la qualification, la compétence des enseignants et les évolutions qu’ils subissent.
Nous sommes partis de l’hypothèse principale selon laquelle les finalistes des humanités techniques à Kinshasa auraient une perception favorable de l’enseignement et de la formation technique qu’ils reçoivent. De cette hypothèse principale découlent deux hypothèses secondaires, à savoir : la perception positive serait influencée par les motivations personnelles du choix, par la profession des parents et par le sexe de l’élève lui-même. La formation technique dispensée dans les écoles ayant un personnel enseignant qualifié, des laboratoires et des ateliers didactiques serait efficace et consistante.
Nous avons utilisé l’enquête par sondage, le questionnaire, avec un échantillon extrait au hasard de la population issue des grandes et vieilles écoles techniques de Kinshasa. Nous avons débouché sur les résultats suivants : les élèves reconnaissent parfaitement l’importance et l’intérêt de l’enseignement technique dans un pays en développement ; les élèves dont les parents sont des anciens des écoles techniques, ne pensent pas que cet enseignement est difficile ; ils estiment que les écoles disposent de vieilles infrastructures qui datent de l’époque belge et des enseignants qualifiés. L’enseignement technique est adapté aux réalités socio-économiques du pays, cependant le manque de moyens pour l’équipement des laboratoires et des ateliers est criant. Les élèves possèdent bien des potentialités d’invention. En définitive, les élèves ont une perception positive de l’enseignement et de la formation techniques.

Abstract
The study focused on the image that students in Kinshasa have of technical and vocational education. It aimed to analyze the point of view of students who attend technical education on technical training, the image they have of training and teaching, the strengths needed at the end of their training studies that enable them to create and invent something new, about the qualification, the competence of teachers and the changes they undergo.
We started from the main hypothesis according to which the finalists of the technical humanities in Kinshasa would have a favorable perception of the teaching and the technical training which they receive. From this main hypothesis follow two secondary hypotheses, namely: positive perception would be influenced by the personal motives of choice, by the profession of the parents and by the sex of the pupil himself. Technical training in schools with qualified teaching staff, laboratories and didactic workshops would be effective and consistent. We used the sample survey, the questionnaire, with a sample drawn at random from the population from the large and old technical schools of Kinshasa. The following results were obtained: students fully recognize the importance and value of technical education in a developing country; students whose parents are alumni of technical schools, do not think that this teaching is difficult; they believe that schools have old infrastructures dating back to Belgian times and qualified teachers. The technical education is adapted to the socio-economic realities of the country, however the lack of means for the equipment of the laboratories and the workshops is striking. Students have many potentialities of invention. Ultimately, students have a positive perception of technical education and training.